Le Couvent des Dominicains n'en est pas à son coup d'essai avec l'accueil d'artistes indiens : il bénéficie là des liens qui se développent entre l'Association des Centres Culturels de Rencontres et le projet d'ouvrir un Centre Culturel en Inde. En 2017, Harsha Biswajit créait une installation numérique, Camera Obscura, le chat qui a perdu son vignoble. En 2019, Nawab Khan marquait les esprits avec des séances de méditation collective dans le cadre de l'Été Zen... qui eurent un fort écho auprès du public.
Pour cette résidence, nous plongeons dans un tout autre univers : le projet d'Ashfaq Pathan et de son oncle Shahid Khan est l'exploration du lien entre la musique traditionnelle indienne et la musique électronique. Cette résidence est réalisée en partenariat avec le sound designer Vladislav Isaev, artiste associé au centre son du Centre AudioVisuel des Dominicains.
Ashfaq Pathan
Le sitar, sorte de luth indien de 1m20, est l'instrument typique de l'Inde du Nord. Il serait apparu pour la première fois aux alentours du XIVe siècle ; il était alors utilisé pour jouer dans les cours royales. Cet instrument au son si particulier, du fait de ses cordes pincées, est aujourd'hui appris dans des Gharana, des écoles indiennes de musiciens. L'artiste en résidence Ashfaq Pathan, originaire du Rajasthan (état du Nord de l'Inde) est issu de la Gharana de Sikar (Rajasthan). Il a ensuite poursuivi sa formation à l'Université Maharaja Sayajirao de Baroda (état d'Inde du Nord). Sitariste depuis ses 11 ans, il a été récompensé de nombreuses fois au cours de sa carrière pour sa maîtrise aguerrie du sitar, dont une fois avec la médaille d'or de son université, remise en présence du président indien Ram Nath Kovind. Lors de sa résidence de recherche musicale au Couvent, il souhaite explorer le lien entre la musique traditionnelle indienne, jouée au sitar, et la musique électronique, en favorisant l'improvisation : un voyage à travers les mondes et les âges.
Shahid Khan
Originaire du Rajasthan, Shahid Khan est diplômé de l'Institut de Musique Bhatkhande, en Inde. Il a enseigné de nombreuses années la musique traditionnelle indienne au Rajasthan. Il est spécialisé dans la pratique du sarangi, vièle indienne à archet, dont le son riche et varié se rapproche de la voix humaine. Il est également maître dans la pratique du tabla, percussion indienne aux sonorités aussi aigües que graves. Ayant déjà joué dans de très nombreux pays comme en France, en Allemagne, en Italie et au Maroc (dans le cadre du prestigieux festival des musiques sacrées de Fès), ce multi-instrumentiste accompagne son neveu lors de cette résidence pour explorer un nouveau genre musical.
Prochaines dates de résidence :
- du 16 au 30 juin 2022
Dans le cadre du Programme Odyssée de l’Association des Centres culturels de rencontre (ACCR), avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication.