RUSSE

Marie Kalinine & Maximilian Langer

Ivresse russe


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L’ivresse russe ne s’écrit pas, ne se définit pas : elle se vit ! Avec émotion et complet lâcher-prise pour n'être plus qu'Un avec la musique, et encore plus quand il s’agit d’un des plus grands poètes russes, Alexandre Pouchkine. Plus qu’un récital, Marie Kalinine nous propose une exploration contée d’un répertoire peu joué, conçu comme un voyage dans le temps, dans une Russie étincelante. La deuxième partie sera, elle, consacrée au dernier des romantiques russes, Sergueï Rachmaninov.

 

 

 

« Je suis Natalia, et Pouchkine est mort à cause de moi ». C’est un fait : le baron Georges-Charles de Heeckeren d'Anthès, dont le château est à Soultz où il vécut à la fin de sa vie, est bel et bien le meurtrier du poète Russe. Puisque d’Anthès reste coupable pour l’éternité, l’Histoire mérite de s’attarder sur cette époque, celle de la première moitié du XIXe siècle, qui vit l’émergence des premiers compositeurs russes de musique dite « classique ». Marie Kalinine, mezzo-soprano franco-russe, connue en Alsace pour avoir fait partie des Jeunes Voix du Rhin, s’illustre par une carrière brillante, notamment dans son rôle de Carmen que lui avait attribué Eve Ruggieri au festival Au Cœur d’Antibes et au Festival de Lacoste. Le répertoire qu’elle nous présente est le fruit des recherches de son père musicologue russe, qui a déniché des œuvres complètement inédites écrites par des compositeurs russes du début du XIXème siècle. C’est l’époque qui suit celle de la grande Catherine II de Russie qui invita à la Cour les compositeurs occidentaux pour former un goût nouveau. Car au XIXème siècle, tout se voulait français en Russie, jusqu’au duel pour une histoire de cœur ! En deuxième partie, place au grandiose Concerto pour piano n°2 de Serguei Rachmaninov. Une écriture pianistique extrêmement fournie en notes et donc extrêmement difficile à jouer.

Ce concerto est proposé ici dans une version avec un accompagnement au piano, tel qu’il fut présenté par son interprète, Maximilian Langer, le jour de son « Diplôme de Concert » le 1er juillet dernier. On assiste là à un grand quatre mains magistral, d’une écriture ultra romantique, à une période qui l’est si peu. Une belle occasion de se laisser aller aux émotions les plus enivrantes… Mouchoirs autorisés.

Mélodies russes sur des textes de A. Pouchkine
S. Rachmaninov
Concerto n°2 en do m op. 18 (accompagnement au piano)