Mathieu Schneider, maître de conférences en musicologie à l'Université de Strasbourg, nous donne les clés pour mieux comprendre les oeuvres et les compositeurs présentés ce soir.
Entrée libre sur réservation.
Qui connaît aujourd’hui Albéric Magnard (1865-1914) ? Il fait partie, avec Albert Roussel ou Guillaume Lekeu, de ces compositeurs injustement méconnus, qui ont gravité autour de l’école française des années 1880-1890 (Franck, Massenet, Fauré, Duparc, Chausson, d’Indy…) et dont on a perdu la trace et la mémoire. Sa Première symphonie, dédiée à son professeur Vincent d’Indy, porte la marque de son style, que d’aucuns se sont plu à qualifier d’austère, et qui cherche avant tout la beauté et la clarté de la forme, en tournant le dos au chromatisme wagnérien (dont il était pourtant un admirateur) et à l’impressionnisme debussyste. L’avant-propos de ce concert de l’Orchestre de Fribourg avec Adam Laloum en soliste dans le Second concerto pour piano de Brahms sera l’occasion de revenir sur le parcours et la musique de ce compositeur oublié.